dimanche 13 juillet 2008

Serge Dassault

Serge Dassault
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Serge Dassault, né Serge Bloch le 4 avril 1925 à Paris, fils de Marcel Dassault, est un chef d'entreprise, milliardaire, et un homme politique français.
Sommaire[masquer]
1 Études
2 Carrière industrielle
3 Patron de presse
4 Carrière politique
5 Famille
6 Ses autres activités
6.1 Décoration
7 Polémiques
8 Voir aussi
8.1 Lien externe
8.2 Bibliographie
8.3 Sources
8.3.1 Notes
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Études [modifier]
Études secondaires au Lycée Janson de Sailly
École polytechnique (X)
École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (SUPAERO)

Carrière industrielle [modifier]
En 1951, il entre à Générale Aéronautique Marcel Dassault comme ingénieur au bureau d’études des avions de série.
En 1955, il est nommé directeur des essais en vol (premier vol du Mirage I).
En 1961, il est nommé directeur de l’exportation et lance le Mystère 20 à l’exposition de la National Business Aviation Association à Pittsburg de 1962.
En 1987, après avoir exercé plusieurs fonctions de direction dans le groupe, il est nommé président-directeur général de Dassault Industries, devenue depuis le 8 juillet 1999 Groupe Industriel Marcel Dassault (Groupe Dassault, ou GIMD).
En 1998, il est condamné en Belgique à deux ans de prison avec sursis pour corruption dans le cadre de l'affaire Agusta[1].
En 2000, il devient président d’honneur de Dassault Aviation,

Patron de presse [modifier]
Serge Dassault a souhaité poursuivre l’œuvre de son père, déjà éditeur en son temps de Jours de France.
Le 8 juillet 2004, il devient président de la Socpresse, groupe de presse publiant Le Figaro, ainsi que les magazines du groupe Express-Expansion, qui ont depuis changé de propriétaire.

Carrière politique [modifier]
En janvier 1974, il adhère au CNIP (mouvement fondé en 1949, avec pour objectif de rassembler sur le plan local et national les libéraux d’inspiration chrétienne et laïque ni MRP, ni radicaux, ni gaullistes) En 1980, il crée l'Union des libéraux indépendants, devenu le Parti libéral, avant de rejoindre les rangs du RPR en 1986.
Il est élu maire de la ville de Corbeil-Essonnes en 1995, réélu en 2001 et en 2008. Un rapport de la chambre régionale des comptes signale que les comptes fournis par la municipalité sont faux, et que Serge Dassault abuse des heures supplémentaires. De plus, l’endettement est tel que, selon le journal Marianne, les impôts locaux vont devoir augmenter, sans garantie que les programmes de réhabilitation des cités puissent être achevés[2].
De 1988 à 2004, il est conseiller général du canton de Corbeil-Essonnes-Est, puis sénateur de l'Essonne depuis septembre 2004.
Il est désormais membre de l'UMP.Il est Secrétaire National en charge du développement de la Gestion participative et il est Président de la Fédération professionnelle des métiers de l'Air, de l'Espace et de la défense. Il est depuis longtemps un soutien de Jacques Chirac.
Son mandat de sénateur a été contesté car estimé incompatible avec la direction de la société Dassault Aviation. Par décision du 23/12/2004 [3], le Conseil Constitutionnel a considéré qu'il n'est pas établi qu'il contrôle cette société, bien qu'étant président de GIMD qui en possède plus de 50%.
En 2008, lors de la campagne des élections municipales, pendant une séance publique lors de laquelle Serge Dassault présentait ses listes de candidature, la journaliste Pascale Pascariello de France Inter a été expulsée violemment pour avoir posé des questions au candidat [4].

Famille [modifier]
Il est le fils de Marcel Dassault duquel il a hérité du groupe Dassault (voir aussi Dassault aviation). Alors qu'ils s'appellaient Bloch, ses parents, son frère et lui furent arrêtés par la Gestapo puis internés à Montluc et ensuite à Drancy. Son père fut déporté à Buchenwald en août 1944 pour avoir refusé d'apporter aux Allemands son savoir-faire aéronautique. Les Dassault furent sauvés huit mois plus tard par Marcel Paul, membre du Parti Communiste Français, et Albert Baudet.
Marié, il a 4 enfants : Olivier Dassault est député (UMP) à l'Assemblée Nationale; Laurent Dassault, 52 ans, est chargé des investissements du Groupe Dassault dans le domaine de la viticulture, il est également Président du Conseil d'Artcurial ; Thierry, 46 ans, se spécialise dans l'intelligence économique ; Marie-Hélène, 39 ans, est responsable de la communication et du mécénat, et son mari, Benoît Habert, 41 ans, est Directeur Général Adjoint du Groupe Dassault, en charge de la stratégie et du développement.

Ses autres activités [modifier]
Serge Dassault développe deux nouvelles activités: la voiture électrique équipé d'un moteur hybride le système Cleanova[5] et les maisons modulables.
Il a également été l'actionnaire principal du Football Club Nantes Atlantique. Le FCN connait en 2007 la relégation en Ligue 2 après 44 saisons passées au sein de l'élite. Serge Dassault est accusé par des supporters nantais de s'être séparé des figures historiques du club et de les avoir remplacé par des personnes plus proches de lui (Rudi Roussillon entre autres). Il lui est également reproché de s'être occupé du légendaire club de football comme d'une entreprise plutôt que comme un club de football, ce qui a entraîné les canaris dans la plus détestable page de leur histoire. En juillet 2007, il revend le club à l'homme d'affaires franco-polonais Vlademar Kita pour 10 millions d'euros.

Décoration [modifier]
Grand Officier dans l’Ordre national de la Légion d'honneur

Polémiques [modifier]
Le journal Marianne, à la une de son premier numéro (1997) dénonçait Serge Dassault comme "l'empereur tricolore de la corruption"[6]
Les relations de Serge Dassault avec les journalistes ont souvent été difficiles. Ainsi par exemple, Serge Dassault a expliqué[7], que les journaux doivent diffuser des "idées saines", car "nous sommes en train de crever à cause des idées de gauche".
« J'espère que vous allez cesser de former des journalistes de gauche !» avait ainsi lancé Serge Dassault, nouveau patron de la Socpresse (70 titres), à des responsables du Centre de formation des journalistes (CFJ), rue du Louvre à Paris[8].
Il refuse que son journal publie, en août 2004, un entretien avec Andrew Wang, dans le cadre de l'Affaire des frégates de Taïwan (l'entretien est finalement publié dans le magazine Le Point du 9 septembre 2004). À la suite de ses propos sur la subordination du journal à son propriétaire, des troubles surgissent pendant quelques mois au sein de la rédaction.
Récemment encore, une journaliste de l'émission de France Inter de Daniel Mermet, Pascale Pascariello, est agressée après avoir posé des questions lors d'une réunion publique organisée par Serge Dassault pour les élections municipales de Corbeil-Essonnes de février 2008[9].
Le 19 juin 2008, Serge Dassault déclenche une nouvelle polémique en déclarant qu'il juge «anormal» d’aider les chômeurs, «des gens qui ne veulent pas travailler» :
« On réduirait carrément les aides aux chômeurs, ce serait quand même plus efficace si on veut les faire travailler que de vouloir donner de l'argent sur denier de l'Etat »[10].
En juillet 2008, dans une émission diffusée sur i-Télé, il fait part de son admiration pour l'organisation chinoise du travail, se désole de l'existence des grèves et des syndicats et soutient la liberté totale de licenciement pour les entreprises :
« Les Chinois travaillent 45 heures par semaine, ils dorment dans leur usine, ils font de bons produits pas chers. »[11]

Voir aussi [modifier]

Lien externe [modifier]
Sa fiche sur le site du Sénat
Corbeil-Essonnes : municipales, émission Là-bas si j'y suis sur France Inter consacrée à Serge Dassault en tant que maire de Corbeil-Essonnes

Bibliographie [modifier]
J'ai choisi la vérité - PLON (1983)
Un Projet pour la France - Ed. Valmonde (2001)
Serge Dassault 50 ans de défis de Claude Carlier - Editions Perrin (2002)
Serge Dassault. Armes, presse, politique par Anne-Marie Rocco - Flammarion, avril 2006

Sources [modifier]
« Oui au libéralisme social » par Vianney Aubert, Hervé Bentegeat et Yves Messarovitch, Le Figaro Economie, 28 mai 1997
Le charme discret d’un anti-conformiste, par Jean-Marie Rouart, Paris Match 10-16 septembre 1998
Serge Dassault « Si riche et pas si bête », par Airy Routier, Le Nouvel Observateur, 10-16 septembre 1998
Entretien : Ce sont les clients qui dirigent l’entreprise, pas le gouvernement. Par Catherine Nay et Patrice Merites, Le Figaro Magazine, 1er avril 2000
Le libéral œcuménique (par Michel Cabinot), La Tribune , 11 septembre 2001
Frégates de Taïwan : L'interview d'Andrew Wang, Le Point, 9 septembre 2004 (par Jean Guisnel)
Soupçons sur les contrats des Mirage à Taiwan, Le Parisien, 22 octobre 2003
Serge Dassault « L’homme qui aimait la presse », par Dominique Gallois et Pascale Santi, Le Monde, 21 septembre 2004
Le « Figaro » de Papy, Le Nouvel Observateur, 23 septembre 2004
Dassault ressort les ciseaux au « Figaro », Libération, 22 septembre 2004
« Le Figaro » cherche une parade à Dassault, Libération, 10 septembre 2004
« Les nouveaux habits de Dassault », par Jean-François Polo , 5 avril 2005

Notes [modifier]
"l'Humanité" du 24 décembre 1998
Marianne. Dassault aux commandes, ça craint !. Marianne n° 511, semaine du 3 au 9 février 2007, p 41
Décision n° 2004-19 I - 23 décembre 2004 - Requête tendant à la mise en oeuvre de l'article L.O. 151 du code électoral relatif aux incompatibilités parlementaires
Municipales : le son qui fait froid dans le dos
CLEANOVA® Voiture Electrique
Quand Dassault veut noircir «Marianne»
France Inter le vendredi 10 décembre 2004, d'après le journal Le Monde daté du 13 décembre
Le Nouvel Observateur, 30 septembre 2004
Extrait sonore témoignant de la violence de la scène
Dassault juge «anormal» d’aider les chômeurs, «des gens qui ne veulent pas travailler»
Article Mariannne.


NB : selon un article de l'Humanité il contrôle entre autres Le Figaro
...Et 70 autres titres, selon d'autres sources.

Un regard critique acerbe : (blog de Dedalus) : http://sarkononmerci.fr/files/category-economie.html

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