mardi 15 juillet 2008

Liens entre capitalistes financiers actionnaires prépondérants de médias et Nicolas Sarkozy

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La concentration des médias et leurs liens avec Nicolas Sarkozy
Nicolas Cadène 9 juillet 2007 Nicolas Sarkozy médias liberté de la presse Lagardère 6 commentaires
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Nous avons eu, à de multiples reprises, le sentiment, pendant la campagne présidentielle, que les médias favorisaient plus ou moins nettement, Nicolas Sarkozy. Avant que la mémoire ne s’efface et que la polémique ne se dissipe, il est utile de dresser une liste précise des faits constatés et de s’interroger sur les conditions dans lesquelles se déroulera la prochaine campagne...
Pour exemples : La diffusion de reportages partiaux tels que celui diffusé par TF1 sur « La France des assistés » trois jours avant la fin de la campagne officielle et la veille du débat d’entre-deux tours La reprise des images de l’équipe de Nicolas Sarkozy pour l’ensemble de ses déplacements et meetings La diffusion d’images non révélatrices des déplacements et meetings de Ségolène Royal (toujours au pupitre, rarement dans la foule, seule, etc.) La reprise systématique de la moindre voix discordante au sein du PS La couverture exceptionnelle accordée à Eric Besson en comparaison de celle accordée à Azouz Begag La non-diffusion de communiqués de presse d’élus socialistes, etc. La diffusion de dépêches AFP, AP et Reuters partiales L’absence de contradiction des journalistes face aux élus UMP et à Nicolas Sarkozy La volonté évidente de « coincer » Ségolène Royal ou d’autres élus socialistes sur des éléments secondaires La concentration des journalistes sur les divisions internes au Parti Socialiste et sur les thématiques souhaitées par Nicolas Sarkozy La dérision sur toute nouvelle mesure de Ségolène Royal Le 100 minutes pour convaincre offert par Arlette Chabot la veille du début du décompte officiel du CSA, qui a permis au candidat ministre de l’intérieur de passer deux fois sur cette émission pendant que son adversaire n’y passait qu’une fois.
Les faits marquants de la concentration des médias et des liens avec Nicolas Sarkozy sont les suivants :
France Télévisions (l’Etat français : France 2, France 3, France 4, France 5, RFO, France 24, France ô) est présidé par Patrick de Carolis (soutien de Nicolas Sarkozy), et contrôle une diffusion réalisant plus de 40% de l’audience française TV5 est présidé par François Bonnemain, un proche de Jacques Chirac et un soutien de Nicolas Sarkozy Radio France (France Info, France Inter, France Culture, France Bleu, France Vivace, Le Mouv’), est présidé par Jean-Paul Cluzel, longtemps collaborateur de Jacques Chirac, soutien de Nicolas Sarkozy Bouygues détient TF1, LCI, TV Breizh et a des participations importantes dans Metro, TMC, RTL 9, NT1, etc. (Martin Bouygues est le parrain du fils de Nicolas Sarkozy) : plus de 40% de l’audience. N.B. : Laurent Solly, directeur adjoint de campagne de Nicolas Sarkozy a été engagé sur TF1. C’est une nomination demandée directement par l’Elysée. M6 est présidé par Nicolas de Tavernost, c’est un soutien de Nicolas Sarkozy. Via une holding, Vincent Bolloré -ami de ce dernier- est un des principaux actionnaires de la chaîne Lagardère (Arnaud Lagardère considère Nicolas Sarkozy « comme son frère ») et Editis (propriété de Wendel : présidé par Ernest-Antoine Seillière) réalisent plus des 2/3 de la production littéraire française Lagardère est le premier éditeur mondial de magazines, détient de très nombreux journaux, magazines et radios, tels que Paris Match, Le Journal du Dimanche, Elle, Télé 7 Jours, Europe 1, BFM, MCM, Europe 2 TV, a des participations dans Le Monde et dans Le Parisien, est opérateur des NMPP Dassault détient de nombreux quotidiens et magazines, comme Le Figaro et Valeurs Actuelles (Le fils Olivier Dassault est député UMP, Serge Dassault est sénateur UMP et un très proche de Nicolas Sarkozy) Bolloré détient les « gratuits » Directs Soir et Matin Plus, la chaîne Direct 8, est indirectement un des principaux actionnaires de M6, possède le groupe publicitaire Havas, possède 44% de l’Institut de sondages CSA (ce qui par ailleurs remet en cause la crédibilité du sondage CSA déclarant que les Français n’étaient « pas choqués » du séjour de Nicolas Sarkozy sur le yacht d’ « un ami industriel ») Bernard Arnault (témoin du mariage de Nicolas Sarkozy) possède notamment le journal La Tribune et Radio Classique Analyse succincte du résultat de l’élection présidentielle de 2007 – Juin 2007 Nicolas Cadène – Collaborateur parlementaire de Jean-Louis Bianco 13 Alain Minc (soutien affiché de Nicolas Sarkozy) préside le Conseil de surveillance du groupe Le Monde (avec notamment Télérama, Midi Libre) –conseil où siège désormais Guillaume Sarkozy, frère du chef de l’Etat- et conseille de nombreux patrons de médias (Edouard de Rothschild –Libérationnotamment) Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) est présidé par Michel Boyon, ancien directeur de cabinet de Jean-Pierre Raffarin 60% de la diffusion de la presse magazine sont réalisés par Lagardère, Mondadori France (Silvio Berlusconi) et Dassault Agences de presse : il n’y a que 3 agences mondiales : AP (presse US), Reuters (en France, lié à l’Etat français) et AFP (présidé par Pierre Louette, ancien du cabinet d’Edouard Balladur et soutien de Nicolas Sarkozy)
Tous ces groupes ont des intérêts croisés : administrateurs et/ou actionnaires communs. Un grand nombre de leurs dirigeants proviennent de cabinets ministériels, et réciproquement. Chaque parlementaire mentionné a voté la loi DADVSI.
Le Parti Socialiste n’a pas modifié la législation sur la concentration de certains groupes, lorsqu’il était aux responsabilités. Désormais, il est essentiel de s’attaquer de façon constructive à cet état. Surtout, cela doit être diffusé massivement en parallèle d’une proposition de loi contre la concentration des médias, pour l’indépendance journalistique et pour le respect de sa déontologie.





Publié le 17/01/2007 N°1667 Le Point
Sarkozy et les patrons

Le ministre de l'Economie connaît pratiquement tous les patrons. Mais, s'il est devenu leur mascotte, il entretient avec certains des relations plus étroites. Voyage dans la galaxie Sarkozy
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Comme un poisson dans l'eau ! Nicolas Sarkozy, contrairement à nombre d'hommes politiques, n'a aucune sorte de préventions contre les chefs d'entreprise. Son métier d'avocat d'affaires, ses responsabilités politiques, son passage au Budget dans le gouvernement Balladur en 1993-1995 lui ont donné mille et une occasions de croiser les ténors du CAC 40. Il les pratique au jour le jour. Qu'un patron se manifeste, il n'oublie jamais de le rappeler, comme il le fait pour tous ses interlocuteurs. Et, s'il le rencontre, il sort le grand jeu, lui parle comme s'il le connaissait depuis toujours. Le tutoiement n'est pas loin... Il recueille sentiments et avis sans jamais laisser percer le moindre ennui. Parmi les visiteurs du dimanche à Bercy, où Nicolas Sarkozy a élu domicile, figurent donc nombre de PDG. De là à dire qu'il est copain avec tous serait aller un peu vite en besogne. Alors, quels sont les patrons de Sarkozy ?

Entrer dans le premier cercle n'est pas donné à tous. Il ne suffit d'ailleurs pas de faire partie de l'establishment parisien des affaires. Ainsi, Sarkozy n'a pas d'amis proches dans la banque. Bien sûr, à tout moment il peut demander une expertise financière, un conseil à un homme de la stature de Michel Pébereau, président du conseil de surveillance de BNP Paribas, la plus grande banque française. Nul doute que, venant d'un des plus beaux cerveaux de la place, le diagnostic sera circonstancié. Même chose pour Charles de Croisset, très proche de Pébereau, qui, après un parcours parfait au CCF, est devenu, il y a peu, vice-chairman Europe de Goldman Sachs, la banque d'investissement la plus puissante au monde. Avec Pébereau et Croisset, héritiers de la filière balladurienne, les liens subsistent malgré le temps. Le ministre ne leur téléphone pas tous les jours, mais il sait pouvoir compter sur eux. Et, preuve qu'il peut être oecuménique, il entretient de bonnes relations avec Daniel Bouton, le PDG de la Société générale, qui n'est pas le banquier préféré des deux précédents et reste proche d'Alain Juppé, chiraquien devant l'Eternel. Le ministre apprécie le côté « provoc » de Bouton.

On change de registre avec Edouard de Rothschild, avec qui les rapports ne sont pas seulement professionnels : il est arrivé aux deux hommes de partir en vacances ensemble, le banquier s'étonnant d'ailleurs, à l'occasion, du côté boute-en-train du ministre. Edouard de Rothschild, aujourd'hui, a pris du recul par rapport à sa banque en accédant à la présidence de France Galop, ce qui, sans quitter le monde des affaires, lui permet d'assouvir sa passion pour les chevaux. En cette circonstance, Edouard a sollicité l'avis de son ami Nicolas. Incontestablement, ces deux-là sont proches, sans être à tu et à toi.

Rien à voir avec les rapports entre Sarkozy et Antoine Bernheim, président de Generali et figure historique de Lazard, où il a toujours son bureau. On ne peut parler, comme l'inciterait la différence de générations, de lien filial, mais la complicité est réelle avec le patriarche des affaires. On entre ici incontestablement dans le premier cercle des patrons de Sarkozy. Bernheim, convaincu que la France tient dans le jeune ambitieux le seul homme politique capable de changer l'ordre des choses, fait depuis longtemps partie de son fan club.

Sans occuper pour autant le centre du cercle, place réservée à un seul personnage, et de poids, Martin Bouygues. Pas un jour sans que les deux amis se passent un coup de fil, pas une semaine, ou presque, sans qu'ils se voient. L'histoire a commencé il y a plus de vingt ans à Neuilly. Martin, inconnu du grand public à l'époque, n'était pas l'héritier désigné du groupe (médias, travaux publics...) qu'il dirige aujourd'hui. Ses activités l'ont un jour conduit à la mairie, où il a rencontré celui dont il deviendra inséparable. Depuis, entre Nicolas et Martin, le courant passe. Ils n'en font pas mystère. Nicolas a besoin de Martin et Martin de Nicolas. Au-delà d'une réelle amitié, c'est aussi une affaire de famille. Martin est le parrain de Louis, le dernier fils de Nicolas.

La confrérie des accros du vélo
On est un peu dans la même configuration avec les Decaux. A l'origine, là aussi, il y a la saga Neuilly. Les deux hommes se connaissent depuis des lustres. Des liens tels que les enfants s'en mêlent. Le ministre est ainsi devenu proche de Jean-Charles Decaux, qui alterne avec son frère Jean-François à la présidence du directoire de JC Decaux. Avec le père, roi des Abribus et de l'affichage, il y a un plus : le vélo. C'est que les accros du vélo constituent une sorte de confrérie, impénétrable aux profanes. Le ministre en connaît toutes les arcanes. Au point que Gilles Pélisson, le patron de Bouygues Telecom, qui envisage de sponsoriser une équipe cycliste, sollicite fréquemment le ministre au téléphone. Decaux et Sarko, même si leurs activités ne leur en laissent pas toujours le loisir, ont, au compteur, pas mal de kilomètres en commun du côté de La Baule.
La Baule, un lieu de prédilection aussi pour Dominique Desseigne. Le PDG du groupe d'hôtellerie et de casinos Barrière, associé depuis le début de l'année au groupe Accor, fait partie des intimes du ministre. Lors des journées de l'UMP à La Baule, en juillet, on l'a vu, au premier rang, flanqué de sa compagne Mona Ayoub, soutenir son ami. Les liens de Sarkozy avec Desseigne, dont la cote dans les milieux patronaux n'est pas énorme, étonnent un peu le microcosme. Sans doute est-ce là affaire de fidélité : le ministre était très ami de Diane Barrière, l'épouse décédée de Desseigne.
Nul doute que ses conversations avec Desseigne n'ont pas la virtuosité qu'elles atteignent avec Thierry Breton - qui clôt le premier cercle. Le PDG de France Télécom a le cerveau branché en permanence sur le secteur. Pour le ministre, cet ami-là est très précieux dès qu'il s'agit d'apprécier l'impact des nouvelles technologies. Mais pas seulement. Entre les deux, c'est la Bourse permanente aux idées. La complicité est intellectuelle. Elle survit jusqu'ici à la faveur dont Thierry Breton jouit - aussi - à l'Elysée et à Matignon. « Pas grave, s'amuse Alain Minc, qui connaît parfaitement son Sarko illustré, les hommes politiques aiment bien les "multicartes". »
Ils permettent en cas de crise de minimiser, s'il se peut, les malentendus.

François Pinault, fondateur d'Artémis (PPR, Gucci, Fnac, Christie's, La Redoute...), par ailleurs propriétaire du Point, est l'un des rares patrons (avec Dehecq, Breton, Forgeard, Proglio...) à avoir l'oreille du président de la République. Appréciant de longue date Nicolas Sarkozy, Pinault a plaidé sa cause auprès du président quand l'actuel ministre, après son engagement au côté d'Edouard Balladur lors de la présidentielle de 1995, était persona non grata à l'Elysée. Il la plaide aujourd'hui encore pour aplanir les différends entre les deux meilleurs ennemis. Le « jeune » Sarkozy a d'ailleurs l'heur de se faire apprécier des grands capitaines d'industrie.

Certes, ses relations avec Bernard Arnault ne sont plus ce qu'elles étaient. Oublié, le temps où le roi du luxe était témoin de mariage de son ami Sarkozy. Heureusement, Nicolas Bazire, ami de Sarko et proche conseiller d'Arnault, est là pour que la flamme ne s'éteigne pas tout à fait.

Pas besoin de go-between avec les Dassault. Serge, l'intransigeant pater familias, est un fan de Sarko qui naguère démêla en tant qu'avocat la succession de Marcel Dassault. Fan, il n'en fait pas mystère, au risque d'irriter l'Elysée, qui redoute que Serge ne quitte son orbite. Le ministre et le nouvel empereur de la presse se rencontrent très régulièrement. Et quand ils se retrouvent, ils se donnent l'accolade. Quand Sarkozy était à l'Intérieur, le ministre aimait recueillir les impressions du maire de Corbeil sur l'intégration, les problèmes dans les écoles... Serge Dassault estime aujourd'hui, comme nombre de patrons, que Sarkozy est la meilleure incarnation, en politique, de ses idées libérales. L'avionneur et futur sénateur UMP n'hésiterait pas à faire partie du comité de soutien de Sarkozy si d'aventure celui-ci était candidat à la présidence de l'UMP... Les liens, professionnels et amicaux, entre les deux hommes sont tels qu'ils débordent un peu sur la famille. Sarkozy connaît très bien, par ricochet, Olivier, un des fils de Serge.

Arnaud Lagardère, autre
héritier de poids, doit ses rapports avec le ministre aux liens très forts qui unissaient ce dernier à son père, Jean-Luc. Il y a deux ans, ce dernier avait organisé une petite fête pour l'anniversaire de son ami Nicolas. Arnaud, le fils, a particulièrement apprécié le soutien que Nicolas lui a accordé durant l'épreuve qu'a représentée la disparition de son père. Les deux hommes se voient et se téléphonent souvent, pas seulement pour régler des affaires professionnelles. Arnaud voue au ministre une admiration sans bornes. « Il ne faut pas se tromper, confie-t-il au Point, Nicolas n'est pas qu'une force de caractère, c'est aussi une vision, un projet pour le pays. »
Opinion que nombre de patrons semblent partager. Nicolas Sarkozy, après Madelin, Balladur, Chirac, voire Raffarin, est la nouvelle mascotte des patrons. « Sarkozy, dit un conseiller en communication, leur donne le sentiment qu'il est le seul homme politique à pouvoir faire quelque chose. Que ce soit vrai ou faux, ils ont besoin d'y croire. » On devrait s'en apercevoir lors de l'université d'été du Medef, qui se tient du 30 août au 1er septembre sur le campus de HEC à Jouy-en-Josas (voir encadré) . A droite, aucun politique ne l'égale aujourd'hui dans le coeur des patrons. A gauche, il n'a qu'un rival, Dominique Strauss-Kahn, aussi à l'aise dans un cénacle de PDG qu'avec un comité de chômeurs.

Qui connaît le ministre ? Bien des patrons se vantent d'être dans ses petits papiers. Pas toujours facile de démêler le vrai du faux. Selon les proches du ministre, certains patrons, comme Vincent Bolloré, dont on a du mal à suivre les fidélités, restent inclassables. Sarkozy, en revanche, apprécierait Edouard Michelin ou Jean-Dominique Comolli, dont il a lancé la carrière chez Altadis, et encore - mais c'est parfois discuté - Anne Lauvergeon (Areva). Jean-Philippe Thierry, le patron des AGF, qui possède un humour décapant, est en très bons termes avec le ministre. Un cran au-dessous, on dit celui-ci très admiratif de Pierre Pagesse, le PDG de Limagrain, et du porcelainier Michel Bernardaud - il était à Limoges le 24 août pour évoquer les mesures de sauvegarde de ce secteur en difficulté.
Le Zidane du gouvernement
La plupart des patrons français ont en mémoire la déclaration faite par le ministre en mai, peu de temps après son arrivée à Bercy : « Ce n'est pas un droit pour l'Etat d'aider les industriels. C'est un devoir. » Et très peu lui tiennent rigueur d'avoir tenté de toucher au montant des déductions de charges sociales sur les bas salaires destinées à permettre aux entreprises de résister à la concurrence internationale et de supporter le coût des 35 heures. Une initiative qui heurtait pourtant de front les intérêts de Guillaume Sarkozy, le frère du ministre, entrepreneur dans le textile en Picardie et vice-président du Medef. Sarko contre Sarko, voilà qui aurait été savoureux... On dit leurs relations un peu faussées par l'ombre que l'un fait à l'autre... Le ministre s'arrange pour que l'on dise de lui qu'il n'a « aucune relation familiale ni professionnelle avec le Medef ».
« Il bénéficie pourtant d'une sorte d'état de grâce auprès des patrons », dit-on à Bercy. Ces derniers ne lui reprochent même pas son interventionnisme dans les affaires Alstom et Sanofi, ni dans la fixation des prix dans les grandes surfaces. Pour Ernest-Antoine Seillière, libéral bon teint, Sarkozy ne reste-t-il pas le « Zidane du gouvernement » ? Le président du Medef ne cache pas, en privé, son admiration pour Sarkozy et ses doutes sur Chirac. Ce qui ne lui vaut en retour ni véritable estime de l'un ni dédain marqué de l'autre. Seillière n'est ni mal ni bien en cour à Bercy ou à l'Elysée. Il est sur le perron. Tant il est vrai que, pour les politiques, le patron des patrons sent le soufre. Les rivaux de Sarkozy au sein du gouvernement s'amusent un peu de cette drôle de lune de miel. Ils relèvent avec malice que le ministre de l'Economie a été recalé sur la hausse du smic : elle n'aura pas lieu en deux fois, mais en une fois l'an prochain. Qu'en pensent les patrons ? Et que pensent-ils, ajoutent les détracteurs du ministre, des timidités de celui-ci à propos de l'impôt sur la fortune ? La suppression ou, à tout le moins, l'allégement de l'ISF reste en effet en première ligne dans les préoccupations patronales. Le silence du ministre de l'Economie sur le sujet a été assourdissant. C'est que l'homme politique ne perd jamais le dessus. Le ministre jouera le jeu si l'Elysée donne le signal du mouvement. Mais il n'ira pas seul au casse-pipe. Sarkozy préfère s'aliéner, mais pas trop, les patrons pour se concilier la nation
SYNDICATS : EN DIRECT AVEC...
Pour ce qui est des syndicalistes, il y a l'exception Frédéric Imbrecht, le patron de la puissante fédération énergie de la CGT, avec qui Nicolas Sarkozy a tenté d'aplanir en direct les différends sur EDF. Avant et pendant le vote de la loi sur le changement de statut de l'électricien public, les deux hommes - ils se sont très vite tutoyés - ont constamment maintenu le contact. Imbrecht, pour un oui pour un non, se rendait à Bercy, et les portables sonnaient sans arrêt. Durant toute la période, le leader CGT, débordé par sa base, a campé sur des positions dures. Mais on ne sait ce qu'il serait advenu si les rapports entre le ministre et le syndicaliste n'avaient été aussi intenses. Ce baptême du feu n'a pas d'équivalent.
Dans l'entourage du ministre, on laisse pourtant entendre que, entre les leaders des trois grandes centrales, c'est Jean-Claude Mailly, arrivé à la tête de FO avec son auréole de trotskiste, qui paraît être l'interlocuteur le plus prévisible. Peut-être parce que son prédécesseur, Marc Blondel, qui avait ses habitudes à l'Elysée, lui a donné de bons tuyaux pour négocier. Sarkozy-Chirac, même combat, cette fois... P. B.
Au chic patronal
C'est devenu un rendez-vous très couru. L'université d'été du Medef accueille le gratin. Des patrons, bien sûr, notamment Arnaud Lagardère, Franck Riboud ou Jean-Martin Folz, mais aussi des intellectuels comme André Comte-Sponville et Etienne-Emile Baulieu. Sans oublier les politiques, avec en vedette Nicolas Sarkozy, Bernard Kouchner et Ségolène Royal. Ambiance décontractée mais pas trop, un polo aux couleurs du Medef parfois posé sur les épaules, carrément enfilé pour les plus audacieux. Objectif, se rencontrer pour les cadors de l'économie française, et côtoyer les stars pour les patrons de PME, qui constituent le gros de l'auditoire. L'occasion aussi de s'exprimer sur la marche du monde pour des patrons la plupart du temps cantonnés à leur business. Le tout sous l'égide de Denis Kessler, ex-boîte à idées du Medef, passé à la pratique en devenant PDG de SCOR et qui n'a pas voulu lâcher « son » université. Cette année, le thème choisi est « Ça tourne ? Mécanismes et étincelles du monde contemporain ». Intello, le patronat français... E. G.


VOIR aussi : http://www.rtl2007.fr/actualite/0/patrons-copains-nicolas-sarkozy-6705.html


ET :

http://www.programme-presidentiel.com/2007/04/06/sarkozy-et-les-patrons-media-vers-un-berlusconi-a-la-francaise/

ET:
http://www.strategies.fr/magazine/article.php?cle_page=42559

Extrait:
Les amis dans les médias
Nicolas Sarkozy ne cache pas d'un voile pudique ses relations avec les grands patrons. Bien au contraire, il en fait même un axe de communication dans sa stratégie de rupture. Dans le réseau que l'ancien avocat d'affaires et maire de Neuilly-sur-Seine a su se construire, les patrons des médias sont surreprésentés. Le plus cité est Martin Bouygues , contrôlant LCI et surtout TF1, qui vient de nommer à sa direction générale Laurent Solly, ancien directeur de cabinet de Nicolas Sarkozy aux ministères des Finances et de l'Intérieur, puis directeur adjoint du candidat de l'UMP. Un coup de pouce de la part de Martin Bouygues, qui fut témoin au mariage des Sarkozy - tout comme d'ailleurs Bernard Arnault, patron de LVMH et propriétaire de La Tribune. Très œcuménique, Nicolas Sarkozy sait aussi entretenir de bonnes relations avec François Pinault, patron de PPR, propriétaire du Point. Les derniers convertis ne sont pas les moins en vue, tel Vincent Bolloré (Havas, Direct 8, institut CSA) qui a « tout naturellement » prêté son jet et son yacht au nouveau président pour se détendre au lendemain de son élection. Autre cacique de l'industrie, Serge Dassault (Le Figaro, L'Express, L'Expansion, etc.) lui fut d'une aide précieuse dans ses moments les plus difficiles avec Jacques Chirac. Parmi les amis proches du Président, on compte Arnaud Lagardère (Paris Match, Télé 7 jours, Europe1, etc.) et Édouard de Rothschild, même si leur relation ne fut pas toujours au beau fixe pendant la campagne, suite aux articles au vitriol de Libération, dont l'homme d'affaires est actionnaire. Et la liste est encore longue : Pierre Louette (AFP), Jean-Charles Decaux (JCDecaux), Jean-Marie Colombani (Le Monde), Michel Drucker (France 2), Jean-Pierre Elkabbach (Europe 1), etc.

Tentative d'établir une carte des liens deproximité entre ces magnats de la presse et NS:



  • Bernard Arnault (multimilliardaire, 1ere fortune de France) contrôlele groupe LVMH et La tribune jusqu'en nov 07, puis acquiert une part dominante du capital de Les Echos, doit alors revendre La Tribune : Témoin de mariage de mariage de Sarkozy. Ca s'est un peu refroidi, mais un intermédiaire, Nicolas bazire, ami de NS et prche conseiller de Bernard Arnault veille au maintien de bonnes relations





  • Vincent Bolloré, PDG du groupe HAVAS, ami de Sarkozy qui lui a notamment prêté son yacht après la présidentielle et son jet privé pour des vacance en Egypte en décembre 2007 Bolloré est majoritaire dans les journaux gratuits Direct 8 et Direct soir. Il participe avec le Monde à matin Plus. Vient d'acquérir la totalité du CSA.




  • Martin Bouygues: parain du fils de Nicolas Sarkozy. Se téléphonent tous les jours.Se voient environ une fois par semaine. Considérés comme proches amis ( télévisions TF1, LCI, TPS, Bouygues Telecom)



  • Serge Dassault: Nicolas Sarkozy a démêlé, en tant qu’avocat cette fois-ci, la succession de son père Marcel.
    Nicolas Sarkozy est devenu un familier de son fils aîné Olivier, par ailleurs député UMP.
    Source : http://vandepj0.free.fr/spip.php?article28 Article Betapolitique . ancien avocat de Marcel Dassault, il déjeune tous les mois avec Serge Dassault. (Victor Noir, Nicolas Sarkozy, le destin de Brutus, Denoël, 2005). http://www.betapolitique.fr/Nicolas-Sarkozy-le-manipulateur-00602.html (groupe Socpresse contrôlant le Figaro et l'Express revendu en 2006 à un groupe belge, après des remaniements)

  • Edouard de Rothschild : (actionnaire principal du soit-disant journal de gauche Libération)On change de registre avec Edouard de Rothschild, avec qui les rapports ne sont pas seulement professionnels : il est arrivé aux deux hommes de partir en vacances ensemble, le banquier s'étonnant d'ailleurs, à l'occasion, du côté boute-en-train du ministre. Edouard de Rothschild, aujourd'hui, a pris du recul par rapport à sa banque en accédant à la présidence de France Galop, ce qui, sans quitter le monde des affaires, lui permet d'assouvir sa passion pour les chevaux. En cette circonstance, Edouard a sollicité l'avis de son ami Nicolas. Incontestablement, ces deux-là sont proches, sans être à tu et à toi.

  • Arnaud Lagardère (Lejdd.fr, Paris-Match, Elle, 56titres en France, Télé 7 jours, Radio Europe 1, Europ 2... ) doit ses rapports avec le ministre aux liens très forts qui unissaient ce dernier à son père, Jean-Luc. Il y a deux ans, ce dernier avait organisé une petite fête pour l'anniversaire de son ami Nicolas. Arnaud, le fils, a particulièrement apprécié le soutien que Nicolas lui a accordé durant l'épreuve qu'a représentée la disparition de son père. Les deux hommes se voient et se téléphonent souvent, pas seulement pour régler des affaires professionnelles. Arnaud voue au ministre une admiration sans bornes. « Il ne faut pas se tromper, confie-t-il au Point, Nicolas n'est pas qu'une force de caractère, c'est aussi une vision, un projet pour le pays. »

  • François Pinault. Fan de vélo. Ami de longue date de NS qui avait en vain plaidé sa cause devant Chirac, suite au soutien à balladur, considéré par Chirac comme une trahison (Actionnaire principal de Lepoint.fr)

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