mercredi 23 juillet 2008

Objectif probable de la suppression de la pub TV par Sarkozy sur les chaînes publiques (A2, FR3,...)

Publié le 22/07/2008 à 14:22 - Modifié le 22/07/2008 à 14:24 Le Point.fr
Fillon interpellé par une coalition de médias mécontents
Emmanuel Berretta
Les médias coalisés incitent le gouvernement à renoncer au projet : le passage de 6 à 9 minutes de publicité par heure sur les deux principales chaînes privées du pays © WITT / SIPA
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De NRJ à Lagardère, de la presse nationale à la presse régionale, des chaînes TNT aux chaînes du câble et du satellite, de Bolloré à la presse magazine, jamais une telle coalition de médias ne s'était formée pour interpeller, dans une lettre ouverte, le Premier ministre François Fillon contre le cadeau que le gouvernement s'apprête à faire à TF1 et M6 : permettre le passage de 6 à 9 minutes de publicité par heure sur les deux principales chaînes privées du pays. Une manière pour Nicolas Sarkozy de renflouer ces deux grandes chaînes généralistes dont le modèle économique et les performances boursières sont terriblement bousculés. Cependant, les "mécontents" soulignent que les deux chaînes privées bénéficient déjà de "près de 70 % du marché publicitaire de la télévision". Selon cette coalition, le passage de 6 à 9 minutes de pub par heure, conjugué à d'autres aménagements (seconde coupure pub et passage à l'heure d'horloge) permettrait à TF1 (groupe Bouygues) et M6 (Bertslmann) d'absorber la totalité de la manne publicitaire libérée par la suppression de la pub sur France Télévisions, et même au-delà. "L'enjeu de cette disposition, ce n'est pas la redistribution de la manne publicitaire de France Télévisions, c'est la déstabilisation économique de tous les médias en France", insistent les douze signataires de ce courrier. TF1 et M6 font l'unanimité contre elles Dans cette lettre ouverte à François Fillon, les médias coalisés incitent le gouvernement à "renoncer à ce projet" et détaillent une liste de griefs précis. Ce sont d'abord les nouvelles chaînes TNT qui s'insurgent contre ce cadeau fait à TF1 et M6. Jusqu'ici, elles seules (ainsi que les chaînes du câble et du satellite) pouvaient diffuser jusqu'à 9 minutes de publicité par heure. Un privilège accordé (jusqu'en 2011) afin de soutenir leur phase de lancement et qui s'accompagnait, en contrepartie, d'obligations de production. "La remise en cause unilatérale de ce régime dérogatoire (...) ouvrirait droit à des recours pour réparation du préjudice subi", menacent-elles. La radio et l'ensemble de la presse française, "confrontés à un recul préoccupant de leur marché publicitaire", dénoncent "l'appel d'air" que cette mesure créerait "au profit des deux chaînes les plus puissantes du secteur audiovisuel". Les coalisés y voient un "grand péril" pour "la diversité des médias" et le "pluralisme de l'expression des courants de pensée et d'opinion". Les signataires sont : Anne-Marie Courderc, président du SPMI, Jean-Pierre Caillard, président du SPQR, Francis Morel, président du SPQN, Constance Benque, présidente du SIRPP - Média Radio, Philippe Gault, président du SIRTI, Éric Brion, président de l'ACCES, Pierre Conte, vice-président de l'APPM, Gilles Crémilleux, président des Locales TV, Jean-Paul Baudecroux, pdg de NRJ, Emmanuelle Guilbart, présidente de Gulli et Virgin 17, Jean-Christophe Thierry, DG du Direct 8 (Bolloré), et Loïk Guebriant, président de la Fédération nationale de la presse française.





voir : http://www.lepoint.fr/actualites-medias/fillon-interpelle-par-une-coalition-de-medias-mecontents/1253/0/262078





Voir aussi : http://www.lepost.fr/article/2008/07/23/1228978_parti-socialiste-l-agonie-de-l-independance-redactionnelle.html



Parti socialiste : l'agonie de l'indépendance rédactionnelle
parti socialiste, modem, segolene royal, liberté de la presse

Par Renown le 23/07/2008, vu 235 fois, 0

Le plus grave dans cette révision de la constitution, est le refus d'y inscrire l'indépendance rédactionnelle et la pluralité des médias. C'était la demande aussi bien du PS, que du MODEM.



Si les Bolloré (Direct 8, Direct soir, Matin Plus, CSA, Edition française de l'agence AP,...) Rothschild (Libération), Arnault (La Tribune, puis Les Echos), Dassault (Figaro + 70 autres titres), Pinault (Le Point), Lagardère (56 titres dont Elle, Paris-Match, Europ 1, Le journal du dimanche...) ne sont plus à présenter, nous avons désormais d'autres indices de connivence ou de clientélisme. Si les groupe bipolaires comme Dassault (armement, client de l'Etat et médias ou Lagardère avec EADS (contrats Airbus conclus grâce à Sarkozy) se passent de tout commentaire, il y a aussi ceci:



la suppression de la pub TV sur les chaînes publiques va de toute évidence se reporter sur les deux grandes chaînes privées TF1/LCI (aux mains de Bouygues, proche ami de Sarkozy et parrain de l'un de ses enfants) et M6 (la direction de M6 faisait déjà partie du club Neuilly communication fondé par Sarkozy en 85 et Albert Frère, le président du conseil de surveillance de M6 fêtait la victoire de Sarkozy au 2nd tour de la présidentielle aux côtés de Sarkozy lui-même, au Fouquet's. Voir aussi : http://www.lepoint.fr/actualites-medias/fillon-interpelle-par-une-coalition-de-medias-mecontents/1253/0/262078



Pour ces raisons, on peut considérer la liberté médiatique en France en phase d'agonie. Je crois que même dans le conseil de surveillance de ce média-ci, le Post, qui fait partie du Monde, il y a Guillaume Sarkozy, le frère de Nicolas. Mais bon, je dois admettre qu'on ose encore y dire ces vérités-là .



Comment dès lors s'étonner de ces campagnes de lynchages médiatique à l'encontre de Ségolène Royal ?



Comment s'étonner du muselage médiatique de Bayrou et dans une large mesure de l'opposition ?

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